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Présentation
« C’est dans mon atelier, véritable jardin des solitudes, que naissent mes productions plastiques, reflet de mes images mentales.
L’ encre ductile coule sur le papier mouillé. La tache se déplie, se contorsionne, se déploie. Dilutions, mouvements imperceptibles sur la feuille. Puis tout se fige en apparence ; le chaos matériel se fixe, des images achéiropoïetes signifiantes transparaissent, des dessins faits de sécrétions noires et grises se composent tels des objets à fractales.
Le temps, omniprésent, est un matériau que je travaille au même titre que le papier et l’encre. Les encrages et les pliages sont des temps d’introspection, fondamentaux et nécessaires. Loin de l’instantanéité des choses actuelles, ces temps sont comme des pauses, des arrêts sur image qui permettent de réfléchir à sa condition d’homme citoyen dans une société où l’individu semble se perdre. »
Né en 1966, Patrick Crossonneau est diplômé des Beaux-Arts d’Orléans et de l'université Paris 1 Panthéon Sorbonne en Arts Plastiques.
En 2000 il expose à Xi’an en Chine où il rencontre un professeur de l’université des Beaux-Arts de la ville qui lui grave deux sceaux en pierre : Sur l’un il grave son nom français transposé phonétiquement en Chinois, auquel il rajoute la dénomination de « peintre » ; sur l’autre il lui donne un nom d’artiste qui se traduira par « Celui qui est proche de l’encre ».
Depuis 2000 il participe à de nombreuses expositions personnelles ou collectives, principalement en Ile de France (Paris, Châtillon, Trappes, Viroflay, Les Clayes-sous-bois, Coignières , Rambouillet, Houdan), en Centre Val de Loire (Chartres, Saint-Lubin-des-Joncherets, Châreauneuf-en-Thimerays, Nogent-le-roi, Saint-Aignan…), mais aussi à l'internationale (Xi'an en Chine et Zurich en Suisse).
Réflexions autour de la notion d’informe au travers de l’encre et du pli.
La technique et le geste de la main sont précis, le résultat l’est tout autant mais sans maîtrise : le hasard est partie prenante de la production. Dans le travail que je donne à voir au public ce hasard est transmué en acteur de l’œuvre.
La tache n’a pas de forme en soi ; de l’informe naissent les formes les plus improbables.
L’absence de sens est donnée pour tendre vers l’impression des choses.
La dimension du travail se révèle dans l’indéfinissable, dans la négation de la formulation ; c’est un travail sensible sur la forme sans passer par l’intellection.
L’informe est ici carrefour de toutes les métaphores ; des formes animales, des paysages polymorphes sont le sens donné par chacun de nous. L’œuvre est ainsi inventée par celui-là même qui regarde la production. C’est quelque chose de très simple qui permet à chacun de se l’approprier.
Les productions sont des petites bulles, des petits nuages, des petits rêves au creux des pliages et des taches.